Quelle est la situation actuelle en Birmanie ?
La junte est à la base d’un massacre incroyable. En effet, près de 1400 personnes ont été tuées en l’espace d’une année et 11000 personnes sont mortes. Ce rapport représente le dernier bilan fourni par Fortify Rights pour faire connaître la situation qui règne en Birmanie. La situation en Birmanie n’est pas rassurante. De nombreux militaires sont enfermés chaque jour et les manifestants réprimés au sang. De plus en plus progressivement, la violence devient le quotidien en Birmanie.
Plan de l'article
La résistance inattendue face à la junte
Les groupes armés provenant des petites minorités ethniques augmentent la résistance. En effet, au début de l’année les armées du général Aung Hlaing font face à la résistance de fronts d’opposition. C’est au sein des régions de Sagaing dans le centre et dans l’État de Kayah dans l’est du pays. Plus au sud, l’armée en parallèle essaie de reprendre dans son camp toute personne s’étant insurgée dans la minorité Karen. C’est dans la minorité karen en effet que de nombreux dirigeants allant contre l’état sont réfugiés. Dans son rapport annuel publié en début de l’année, l’ONG Human Rights a transcrit dans son rapport que de nombreuses milices accompagnées de plusieurs factions ethniques combattent l’armée depuis le mois de Juillet. Ces combats seraient à l’origine de centaines de morts . En effet, les populations coopèrent davantage entre eux pour repousser les attaques de la junte.
A lire également : Pourquoi ne peut-on pas jeter des piles à la poubelle ?
L’intensification de la répression
Ne pouvant pas se laisser faire sans essayer de se battre, les populations ont décidé de résister farouchement à la junte. Mais la réaction est sans appel. Ils sont réprimés dans la violence et le sang. La junte s’en prend à tout le monde et n’épargne personne dans le massacre. En effet, dans l’Est du pays de nombreuses personnes ont été retrouvées calcinées fin décembre. Dans certaines régions, la junte a doublé d’intensité militaire dans la répression des groupes ethniques. D’une part, l’Organisation Human Rights retrace les abus qui représentent des crimes à l’endroit de l’humanité. Sur place, les populations subissent des viols et différents autres types d’abus sexuels, des privations de liberté, des traitements inhumains, la torture. Tout avocat, personnel de santé, représentant de la société civile, journaliste risquent chaque jour des arrestations en ne s’alignant pas à la junte.
Écrasement du gouvernement civil
Les résultats des élections législatives datant de novembre 2020 ont été annulés et rejetés après l’arrivée de la junte au pouvoir. Le parti d’Aung San Suu Kyi, celui de la Ligue nationale pour la démocratie (LND) était largement en tête. Pour violation des restrictions liées à la convie 19, la présidente a été déchue du pouvoir civil le 6 décembre et a été ensuite enfermée pour quatre de prison. Bien après cette peine est passée de quatre à deux. Suite à cet emprisonnement forcé, quatre ans se sont ajoutés à son ancienne condamnation à la date du 10 janvier. Elle était accusée cette fois-ci d’importation de talkie-walkie ce qui n’était pas l’égale. Après cette peine, plusieurs nouveaux chefs d’accusation se sont ajoutés à son dossier. A ce rythme, la détentrice du prix Nobel de la paix passera des décennies derrière les barreaux. Tantôt pour corruption, divulgation de secrets d’états tantôt pour sédition.
A découvrir également : Lancer une campagne de pub pour son garage
La dilapidation de l’économie du pays
En dehors de la situation politique, l’économie de la Birmanie se trouve en chute libre. On pourrait même qualifier cette économie de dramatique. Après l’attaque sanitaire et l’arrivée du Covid 19, la Birmanie a sombré dans une énorme récession. La Banque mondiale aurait estimé que l’économie en Birmanie se contracte de 18% durant l’année qui s’écoule. Les revenus se sont faits rares dans l’économie birmane. Les pénuries de main-d’œuvre ainsi que les protestations sont devenues le lot des Birmanes. Environ un million de personnes se retrouvent au chômage et d’autres voient leur salaire baisser en pleine crise sanitaire. Le taux de pauvreté aurait déjà dépassé la moitié de la population, la plupart des Birmans sont sujets à l’insécurité alimentaire. L’économie de la Birmanie est quasi inexistante aujourd’hui .